Plantes hépatotoxiques :
Les plantes ciblant particulièrement le foie déterminent, en général, des syndromes digestifs associés à un ictère et évoluent plus volontiers sur un mode chronique (ingestion répétée, accumulation...) avec détection tardive.
Symptômes & lésions :
formes aigües : (rares) anorexie, description de reflux gastrique et de stase chez le cheval (Theiler, 1918), hypothermie, ictère avec hémoglobinurie et hyperexcitabilité, oedèmes, mort en 4 à 6 jours.
formes chroniques ou subaigües : les plantes sont mélangées à d'autres (séneçon dans de la luzerne et intoxication du cheval, lupins consommés surtout par les bovins et les ovins ; arachide toxique même pour l'homme par passage dans le lait...). Signes imprecis de gastro-entérite avec amaigrissement, ictère et parfois symptômes nerveux chez le cheval.
lésions : état général diminuné, formes aigües avec nécrose et hémorragies hépatiques, dégénerescence hépatique avec nécrose centrolobulaire, prolifération des canaux biliaires, dilatation des vaisseaux intrahépatiques ("lagoons") et évolution vers fibrose hépatique ou cirrhose hypertrophique. Parfois, évolution vers des lésions cancéreuses mais l'animal meurt généralement avant.
connue pour le séneçon, l'héliotrope et l'aflatoxicose (toxicité des formes oxydées des alcaloïdes du séneçon). Fixation de composés sur les acides nucléiques donc diminution des synthèses protéiques. Effet antimitotique donc hypertrophie cellulaire sans division, endomitoses, cassures des chromosomes et progression tumorale.
aucun, le pronostic est toujours sombre. Ne pas consommer de séneçon, ni de graines de lupin jaune. Faire doser l'aflatoxine dans le tourteau d'arachide (valeur règlementaire <0,2 ppm).