Plantes ayant une action sexuelle :
Certaines plantes provoquent des désordres
de l'appareil génital et de la fonction de reproduction : chaleurs permanentes,
hyperoestrus, infertilité, avortements... comparables à ceux consécutifs
à une hypersécrétion oestrogénique.
ou phyto-oestrogènes sont présents naturellement dans la plante et peuvent être induits par des stimuli particuliers. La teneur en phyto-oestrogènes dans la luzerne (Medicago sativa) parasitée par des moisissures ou soumise à un stress climatique passe de 1-2 à plus de 100 mg/kg) :
- isoflavones (-R1 -R2) : génistéine (-H -OH), biochanine A (-CH3 -OH, donne la génistéine par déméthylation dans le rumen), formononétine (-CH3 -H), daidzéine (-H -H) et coumestrol (30 à 40 fois plus actif que la génistéine car il n'est pas inactivé dans le rumen et se retrouve dans le plasma sous forme libre et conjuguée)
- zéaralénone dans le maïs siparasité par Giberella sp.
- stérols dans les palmiers et les châtons de saules
Symptômes & lésions :
principalement des troubles de la reproduction :
zéaralénone et coumestrol agissent sur l'antéhypophyse comme de diéthylstilboestrol et l'oestriol ; ils ont une activité 53 fois supérieure à l'oestradiol. La concentration minimale biologiquement active de coumestrol: 30-50 mg/kg MS. Sécrétion : surtout au printemps, si mauvais amendement (peu de P, trop de N et K). Concentration supérieure dans les feuilles, persiste à la déshydratation (LDH) et augmente dans l'ensilage ou la mélasse.
clinique : muqueuses décolorées, sales et symptômes digestifs, respiratoires, nerveux, après une latence de 5 à 12h (différentier des intoxications à l'acide cyanhydrique),
nécropsique : sang foncé, lésions au niveau du TD ; Test à la diphénylamine (nitrates) ou Test aux nitrites.
éviter les carences en P, et les excès en N et K ; se méfier des plantes parasitées (des tâches noires sur les folioles doivent faire rechercher le coumestrol) ; transformation du fourrage en foin avec traitement à l'ammoniaque.