If
(à baie)
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Biotope
(plante
d'ornement ; plante
méditerrannéenne
; plante
des bois)
:
Se rencontre sur sols meubles
et calcaires, en plaine et jusqu'à 1400m d'altitude. Fréquent dans les haies
des jardins
Description
botanique :
Plante entière : arbre à croissance lente, atteignant 15 à 20m mais restant le plus souvent arbustif, à couronne de forme variable souvent conique. Le tronc se ramifie dès la base. L'écorce brun-rouge puis gris-brun se détache par plaques
Aiguilles : implantées selon une disposition en spirale sur les rameaux verticaux et dans un plan sur les rameaux latéraux, elles mesurent 2 à 3cm de long sur 3 mm de largeur environ et sont aplaties, souples, mucronées, d'un vert sombre luisant (vert pâle à la face inférieure) et parcourues d'une nervure saillante sur les deux faces. Elles persistent de 5 à 10 ans et, ne contenant pas de résine, ne répugnent pas aux animaux
Inflorescence : espèce dioïque ; fleurs mâles nombreuses à la face inférieure des rameaux, de 3 à 4 mm, globuleuses et jaunes ; fleurs femelles ne dépassant pas 1 à 2 mm, ressemblant à des bourgeons foliaires et entourées d'une arille
Fruits : charnus et ovoïdes (arilles), d'abord verts puis rouge vif, mesurant 8 à 10 mm de diamètre avec graine peu visible
Neurotoxique
convulsivante :
Parties toxiques : hormis la pulpe de l'arille, toute la plante est toxique, même sèche
Principe actif: principalement un alcaloïde, la taxine mais également des traces de taxicatine (glucoside à action cardiaque) et d'acide cyanhydrique
Circonstances d'intoxication : lors d'ingestion de baies, consommation de feuilles ou de rameaux après la taille (feuilles à rechercher systématiquement à l’autopsie)
Toxicité : chevaux surtout, mais aussi jeunes bovins et ovins
Doses : doses létales faibles : 100 à 200g de feuilles chez le cheval, les ovins, 500g pour un bovin, 30g chez les volailles, le chien. Soit, toutes espèces confondues, entre 0,1 et 0,5% du poids vif
Organe cible : système nerveux
Symptômes : on distingue plusieurs modalités d'intoxication :
- suraiguë : mort brutale en 5 à 10 mn par arrêt du coeur en diastole, des feuilles encore dans la bouche (cheval)
- aiguë : tremblements et collapsus cardio-respiratoire
- subaiguë : dans les deux jours qui suivent l'ingestion (bovins surtout), signes cardiovasculaires et respiratoires graves (diminution du pouls, arythmie ventriculaire, cyanose), troubles digestifs (vomissements, coliques, diarrhée) et nerveux (tremblements, convulsions et incoordination motrice)
Productions animales : le lait est toxique et on a décrit des cas d'avortements
Lésions : rameaux non digérés dans l'estomac ou le rumen (cheval, bovins) à rechercher
Traitement
spécifique :
Eviter la syncope en donnant des analeptiques cardio-respiratoires, administrer des vomitifs (chien, porc), des purgatifs ou pratiquer une ruminotomie (bovins)
Utilisation
pharmaceutique :
En homéopathie lors de la météorisation aiguë des bovins ; autrefois, utilisé comme poison de flèches