Biotope
(plante
de montagne)
:
On la rencontre dans les bois clairs, sur terrains silicieux et mi-ombragés ; partout sauf en Méditerranée
Description
botanique :
Plante entière : herbacée bisannuelle ou pluriannuelle mesurant de 50 à 150 cm ; la première année, rosette dense de feuilles, la deuxième année, hampe florale, robuste, creuse et peu feuillée
Feuilles : feuilles basiliaires et moyennes longuement pétiolées, lancéolées ; feuilles supérieures subsessiles. Toutes sont poilues sur la face supérieure avec une surface gaufrée
Inflorescence : longue grappe unilatérale de fleurs pendantes (en doigt de gant) irrégulières, à corolle tubuleuse rose vif, marquée de tâches pourpres cernées de blanc
Fruits : capsule ovoïde biloculaire
Parties toxiques : toutes, surtout les feuilles
Principes actifs : plusieurs hétérosides cardiotoniques, notamment digitoxine et digoxine
Circonstances d'intoxication : lors d'incorporation dans le foin ou de consommation sur pied lors de disette
Toxicité : touche toutes les espèces et particulièrement les ruminants (bovins, ovins, caprins et cervidés notamment), le porc et les canards
Doses létales : 160 à 180g de feuilles vertes (bovins), 25 à 30g (ovins et caprins) et 120g (cheval)
Symptômes : on observe des troubles cardiaques sévères (bradycardie, arythmie et syncope cardiaque) et circulatoires (hypotension) ; ils s'accompagnent fréquemment de gastro-entérite souvent hémorragique (avec sang en nature dans les selles), d'une mydriase, de polyurie puis d'anurie
Lésions : congestion veineuse et oreillettes distendues, gastro-entérite (hémorragique ou non)
Utilisation
pharmaceutique :
Les digitaliques sont indiqués lors de cardiopathies valvulaires, de troubles du rythme (asystolie, tachycardie, fibrillation) : ils renforcent, ralentissent et régularisent les contractions cardiaques