Héliotrope
d'Europe
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Biotope
(plante
méditerrannéenne)
:
(...)
Description
botanique :
Plante : annuelle et herbacée, mesurant jusqu'à 30 cm
Feuilles : alternes et poilues
Inflorescence : les fleurs de type V sont groupées en cymes scorpioïdes et conservent leur couleur blanche une fois sèches, ce qui les distingue des autres héliotropes non toxiques
Son nom vient du grec hélios (soleil) et trepein (tourner) car on croyait son mouvement réglé sur la course du soleil
Parties toxiques : toute la plante
Principe actif : un composé se fixe sur les nucléotides et inhibe les synthèses protéiques ; les cellules s'accroissent sans se diviser (effet antimitotique) jusqu'à la rupture des chromosomes. Les cycles cellulaires deviennent anarchiques et une progression tumorale est possible
Circonstances d'intoxication : assez courant lors de consommation d'un fourrage en contenant
Toxicité: décrite chez les herbivores (ovins, bovins, chevaux, lapins)
Organe cible : foie
Symptômes : on distingue 2 modalités d'évolution :
forme aigüe : rare, les animaux sont en hypothermie et présentent un ictère avec oedèmes et éventuellement hémoglobinurie. On note parfois de l'excitation ou de l'agressivité. La mort survient en 4 à 6 jours
forme subaigüe à chronique : beaucoup plus fréquente, elle se manifeste par une diminution progressive de l'état général, un amaigrissement avec ictère, signes de gastro-entérite et éventuellement troubles nerveux chez le cheval (parésie, délire démentiel)
Lésions : nécrose et hémorragies hépatiques (formes aiguës), dégénérescence hépatique avec nécrose centrolobulaire, prolifération des canaux biliaires, fibrose hépatique, cirrhose hypertrophique (formes chroniques)
Utilisation
pharmaceutique :
Une espèce arbustive du Pérou (H. arborescens) était jadis utilisée par les Incas pour faire tomber la fièvre (plante fraîche) et comme parfum (huile et poudre de fleur). En homéopathie, une teinture d'héliotrope est indiquée contre l'enrouement.