Jusquiame
noire
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Biotope
(plante
de montagne ; plante
méditerrannéenne)
:
On la rencontre sur des terrains labourés ou nus, surtout près de la mer, mais également en montagne jusqu’à 1500m ; elle est absente dans le sud-est de la France
Description
botanique :
Plante entière : herbacée annuelle ou bisannuelle, rameuse, velue à poils collants, visqueuse, de 30 à 70 cm, odeur forte vireuse et nauséabonde
Feuilles : alternes, les supérieures sessiles engainant la tige sont lobées ou dentées
Inflorescence : fleurs en cloche irrégulière, mesurant 2 à 3cm, d'un jaune sale veiné de violet ou de pourpre en cymes scorpioïdes du côté convexe du rameau
Fruits : capsule globulaire verdâtre s’ouvrant par un opercule (pyxide)
Neurotoxique
(convulsivante,
parasympatholytique) :
Parties toxiques : toute la plante
Principes actifs : plusieurs alcaloïdes parasympatholytiques, notamment hyoscyamine, scopolamine et atropine
Circonstances d'intoxication : lors de consommation de plante sèche mêlée au foin, mais cela reste rare car le goût et l'odeur sont désagréables
Toxicité : décrite pour toutes les espèces, surtout les petits ruminants, bovins et chevaux
Organe cible : système nerveux autonome
Symptômes : le sujet présente des troubles liés à une inhibition du système parasympathique (syndrome sympathomimétique, donc) : sécheresse de la bouche et des muqueuses, soif intense, nausées, mydriase, pouls rapide, dyspnée, atonie digestive ; peuvent suivre une phase d’excitation avec tremblements puis dans les cas sévères, une prostration évoluant vers le coma et la mort
Productions animales : cette plante donne au lait des vaches qui la consomment une odeur et un goût désagréables
Traitement
spécifique :
Administrer des stimulants et de l'ésérine ou de la pilocarpine
Utilisation
pharmaceutique :
La scopolamine est le plus vieux narcotique connu et entre, avec des amphétamines, dans la composition du sérum de vérité (sédatif nerveux et antispasmodique)